Erica Hennequin

"Politique et Cie"

Actions de Genève à Delémont: Non aux fraises de la misère ...

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Contre l’importation de denrées alimentaires produites dans des conditions sociales et écologiques inadmissibles ! Photo: devant un centre commercial à Delémont, mars 2010

Les divers scandales européens dans le domaine de l’agroalimentaire – dont Almeria, El Ejido, Huelva en Espagne et Rosarno en Italie sont des exemples probants – ont dévoilé les véritables problèmes sociaux et écologiques. Les producteurs de fruits et légumes de ces diverses exploitations agricoles emploient une main d’œuvre immigrée clandestine (principalement d’Afrique ou d’Europe de l’Est) et corvéable à merci.

Les conditions d’exploitation de ces saisonniers-ères migrant-e-s relèvent d’une précarité intolérable: 14 heures de travail quotidien, salaires de misère pouvant descendre à 20 euros la journée, logements de fortune insalubres… (cf. rapport européen 2006). Par ailleurs, l’impact environnemental de ce type de production est également catastrophique : menace de désertification due à une irrigation par pompage sans limitation, traitements chimiques à outrance (engrais, pesticides).

Pourtant, les grands distributeurs suisses continuent d’importer des denrées alimentaires produites dans ces conditions sociales et écologiques inacceptables en se tapissant derrière la mise en place de labels et de chartes alimentaires douteux (SWISSGAP, GlobalGAP, EurepGAP, BSCI, Grasp etc). Afin de continuer à engranger des profits, les multinationales et les grands distributeurs n’hésitent donc pas à faire trinquer la main d’œuvre agricole, ainsi que les petits producteurs locaux de chez nous qui peinent à soutenir cette concurrence déloyale d’importation à bas prix!

5 initiatives cantonales (VD, JU, GE, FR, NE) demandant d’interdire l’importation de denrées alimentaires produites dans des conditions sociales et écologiques inadmissibles ont été déposées à Berne et sont actuellement examinées par la Commission de l’Economie et des redevances du Conseil des Etats. Auparavant, Berne et le Valais ont fait des démarches similaires. Ce sont donc les parlements de près de 40% de la population helvétique qui demandent que des mesures soient prises.

En soutien à ces initiatives, et pour soit entendue à Berne la voix de celles et ceux qui refusent les fruits et les légumes produits dans des conditions sociales et environnementales inacceptables, des actions ont eu lieu dans plusieurs villes de Suisse.

Pour plus d'infos: ICI
Lien sur le site de RFJ ICI
Lien sur le reportage de la TSR dans le JuraICI
et LaTélé VD ICI


Par erica-hennequin, le 14/04/2010 à 08h43


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