Erica Hennequin

"Politique et Cie"

De Genève à Delémont, un train contre la faim ...

L'ALIMENTATION SUR LES RAIL ...
Un collectif romand composé d’organisations actives dans les domaines du développement et de la coopération - Alliance Sud, Pain pour le prochain, Action de Carême, EPER, Helvetas, Swissaid et la Déclaration de Berne - réalisera une action de sensibilisation dans le cadre de la journée mondiale de l’alimentation, ce vendredi 16 octobre .

Départ de Genève: 13h14, Morges 13h41, Yverdon 14h04. Arrivée à Delémont à 15h18. Plus d'info


Cette manifestation a pour objectif de sensibiliser la population helvétique aux enjeux décisifs du droit à l’alimentation des populations du Sud et de ses liens avec la conférence de Copenhague sur le climat, qui se déroulera en décembre. Le 16 octobre, les organisateurs de la manifestation inviteront les représentant-e-s des autorités politiques et économiques ainsi que les médias à traverser avec eux une partie de la Suisse romande en train de Genève à Delémont.


Des activités organisées par différents partenaires (UNITERRE, CETIM, FIAN Suisse, FH Suisse, SWISSAID GENEVE, Magasin du Monde Yverdon, Coordination climat et justice sociale) auront lieu dans les gares de Genève, Morges et Yverdon-les-Bains en amont du passage du train.


La journée permettra aux organisations de présenter leurs principales revendications politiques et d’en débattre. Elle se conclura par une fête organisée à Delémont en collaboration avec le Collectif jurassien contre l’importation d’agrocarburants.

Groupe sur Facebook: Collectif contre l'importation d'agrocarburants

Position de StopOGM:

StopOGM soutient l'opposition au raffinage d'éthanol brésilien à Delémont et le train contre la faim qui arrivera à Delémont vendredi 16 octobre

Communiqué de presse du 15 octobre 2009

OGM et agrocarburants sont des problèmes, pas des solutions

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) et les agrocarburants participent aux mêmes phénomènes. Ils consolident la puissance monopolisatrice de l'agrochimie, de l'agroalimentaire et de la pétrochimie. Ils transforment des terres agricoles cultivées pour la production alimentaire en terres cultivées pour la production de carburants. Ils détruisent des régions riches en biodiversité pour en faire des monocultures industrielles. Ils contribuent à l'augmentation du prix des produits agricoles, à l'augmentation de l'utilisation des fertilisants chimiques et des pesticides. Ils augmentent l'insécurité alimentaire et la perte de souveraineté alimentaire. StopOGM soutient l'opposition au raffinage d'éthanol brésilien à Delémont et le train contre la faim qui arrivera à Delémont samedi 16 octobre.

Pour produire des agrocarburants de façon économiquement rentable, il faut transformer les cultures en augmentant le rendement et en diminuant les coûts. L’industrie prétend que les cultures de plantes transgéniques (génétiquement modifiés, GM) permettent d'obtenir des gains à court terme sur ces deux derniers points. Les deux font partie d’un même système de production, un système de monoculture intensive généralement voué à l’exportation et dépendant d’une forte quantité d’intrants liés au pétrole (fertilisants, pesticides, carburant) et d’une utilisation massive des ressources en eau. Il exerce une pression considérable sur les écosystèmes (déforestation, réduction de la fertilité des sols, pollutions diverses) et sur les populations rurales.

Aujourd’hui, on produit de l’éthanol avec des variétés de maïs GM adaptées et avec des variétés de canne à sucre conventionnelles. Aux Etats-Unis, on cultive un maïs GM de la firme Syngenta (Event 3272) modifié pour contenir le gène d’une bactérie thermosensible qui permet la fabrication d’une enzyme restant active à haute température et capable d’hydrolyser l’amidon. Il a été autorisé à la culture en 2008 et permettrait de diminuer les coûts de production de l’éthanol. Aux Etats-Unis, 80% de la production de maïs est GM et un tiers de la récolte est utilisée pour produire des agrocarburants ; les Etats-Unis sont le premier producteur mondial de maïs GM et d'éthanol.

Aucune variété de canne à sucre GM n’est actuellement cultivée à grande échelle. Le Brésil est le plus grand producteur planétaire de canne à sucre conventionnelle. Le bilan carbone des agrocarburants est particulièrement catastrophique lorsque la déforestation entre en jeu. Les parcelles de canne à sucre cultivées sur des surfaces déforestées émettent près de 200 tonnes de CO2 par hectare et par an.

La privatisation des bénéfices et la socialisation des coûts sont bien sûr aussi au rendez-vous. Les bénéfices liés à la fertilité du sol sont privatisés. La dette écologique n’est nullement reflétée dans les prix du marché qui continuent de faire abstraction des limites écologiques de la planète.

Il est par conséquent important de s’opposer aux cultures GM, et cela pour de nombreuses raisons. Cette prise de position fait partie d’un mouvement de résistance plus vaste qui refuse que l’agrobusiness accapare des terres agricoles qui devraient plutôt permettre aux paysans de produire leur propre nourriture. C’est aussi une façon de rejeter l’industrialisation et la déshumanisation d’une culture vivrière qui a une valeur culturelle et économique essentielle pour de nombreuses communautés.


On ne peut donc que condamner et rejeter les agrocarburants en général et l'éthanol à base de canne à sucre en particulier.

Pour en savoir plus



Par erica-hennequin, le 14/10/2009 à 15h14


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